L’enduit de façade est un mélange de mortier et de pigments, destiné à protéger et à habiller la façade. Une des enduits de façade des plus connu est le crépi. Il vient recouvrir le matériau de base, qu’il s’agisse d’une façade en pierre, en béton ou en brique. Seule les façades en bois n’ont pas besoin d’enduit. Découvrez dans cet article les 3 enduits principaux utilisés sur les façades.
Le crépi pour votre façade
Le terme « crépi » est employé par les particuliers sans définition précise, mais pas par les professionnels.
Le crépi désigne le plus souvent un enduit appliqué en deux couches et dont la surface n’est pas travaillée, conservant son aspect brut avec des pics et des reliefs.
Les recommandations d’application du crépi sont donc identiques à celles relatives aux enduits traditionnels (voir ci-dessous).
L’enduit de façade traditionnel
On pratique encore beaucoup l’enduit à l’ancienne, en trois couches. Il constitue une excellente protection des murs de la maison contre les agressions extérieures.
3 couches sont nécessaires
- La première couche d’accrochage, appelée gobetis, est très fluide, pour adhérer au maximum au support.
- La couche intermédiaire, baptisée corps d’enduit, est la plus épaisse. Elle rattrape les écarts de niveau.
- La dernière couche, enfin, a une vocation esthétique, puisqu’elle contient les pigments et s’applique selon différentes méthodes, qui donneront un rendu final original.
Les finitions
En termes de finition, plusieurs options s’offrent à vous.
- La dernière couche pourra être parfaitement lissée. L’enduit taloché est un peu moins lisse, laissant apparaître un peu de relief.
- La finition grattée met en évidence le volume.
- Les enduits ribbés s’obtiennent en traitant la dernière couche avec une matière fine.
Ces enduits peuvent être à base de chaux ou de ciment. Si vous rénovez une maison ancienne, en pierre ou en brique, n’optez pas pour un enduit ciment sans revoir entièrement la ventilation de votre habitation. En effet, le ciment est une structure fermée, contrairement à la chaux, qui laisse passer l’air et la vapeur d’eau. Vous exposeriez votre maison à des dommages en supprimant cette ventilation naturelle. Ce problème ne se pose pas avec le béton, lui-même étanche à l’air et à l’eau.
L’enduit traditionnel nécessite du temps. Si vous avez rénové la maçonnerie, il faudra attendre un bon mois avant d’attaquer la première couche. Il faudra attendre une semaine pour le corps d’enduit et trois pour la finition. Cette solution est aussi la plus durable. Au pire, en cas d’exposition à la pollution ou aux salissures biologiques, il vous faudra reprendre la finition, mais les deux couches inférieures peuvent durer un siècle !
L’enduit de façade monocouche
Depuis une trentaine d’années, de nouveaux produits ont pris une part de marché conséquente, au détriment des enduits traditionnels : les solutions monocouches. Elles peuvent s’appliquer manuellement ou avec une machine à projeter, cette dernière option étant la plus répandue. Les fabricants proposent un vaste catalogue de finitions (grainée, talochée…).
Très prisés en construction neuve, où ils permettent de réduire sensiblement les coûts, ces produits sont plus problématiques en rénovation. Ils doivent être appliqués sur une surface dégagée de l’ancien revêtement, pour mieux adhérer. La préparation des murs est donc plus longue. Un primaire peut être utilisé pour contourner cette difficulté, mais il fait perdre l’intérêt de la couche unique !
Leur durée de vie est moindre que celle des enduits traditionnels (une vingtaine d’années, contre cinquante ans et plus).
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